Carnaval n’est pas mort car il vit encore...

C’est sur ce refrain que Bailleul vit les mo­ments les plus forts de son carnaval, qui depuis 1853, vibre aux sons des musiques et groupes régionaux.

Fondée en 1852, sur une idée d’Emile Col­paert, la Société Philanthropique s’efforce, depuis près d’un siècle et demi, de faire vivre le Carnaval de Bailleul et d’offrir avec les bénéfices de la quête lors du cortège, un colis de victuailles aux per­sonnes agées de la commune.

A l’origine, un seul cortège sortait le mardi gras; il était principalement composé du géant Gargantua entouré de marmitons et de l’Harmo­nie du Géant, ainsi que les chars du textile, de la chasse, de la bonbonnière sans oublier le célèbre docteur Francisco Piccolissimo, venu de Pampe­lune pour appaiser les joyeux ripailleurs d’excès gastronomiques de tous genres.

Avec les années, le Carnaval de Bailleul at­trape une importance considérable. Malheureu­sement, la première guerre mondiale lui fut fatale ; Gargantua 1er ainsi que les autres chars disparaissent dans les bombardements.

 
   
         
           

GARGANTUA 1er

               
                                   

Pourtant, dès 1921, les bailleulois, forts de leurs traditions travaillent à sa relance et c’est en 1922, dans une ville en cours de reconstruction, qu’un cortège de fortune verra le jour.

La vie reprenant son cours, les carnavals se succèderont jusqu’à la seconde guerre mondiale où là encore, le matériel de la Société Philanthro­pique sera anéanti (les allemands ayant réquisi­tionné le hangar, laisseront pourrir les chars sur un terrain vague, le manteau rouge de Gargantua Il faisant office de tenture dans les bureaux de la Kommandantur et sa tête aurait été placée sur un char allemand partant sur Dunkerque).

   
     
               

GARGANTUA 2ème

             
                                     

En 1947, un cortège voit à nouveau le jour, cette année là, Gargantua 3ème du nom est pré­senté pour la première fois à la foule. Maiheurcu­sement, sa vie fut éphémère puisqu’il brûla dans l’incendie du hangar en 1962. C’est donc Gargan­tua IV qui, haut de ses cinq mètres, assiste aux festivités du mardi gras depuis 1965.

Si l’on peut attribuer à Emile Colpaert la conception des festivités, on peut penser qu’il écrivit aussi les paroles de l’air du Géant, pour accompagner Gargantua 1er lors de sa première sortie. A la suite de cette chanson sont venus s’ajouter il airs puisés dans le répertoire popu­laire pour créér la série des “Vieux Afrs Bailleu­lois” ; Ces airs sont donc interprétés chaque année par l’harmonie municipale de Bailleul métamor­phosée le temps d’un jour en harmonie du Géant.

Ces chansons n’ayant jamais été réperto­riées, elles risquaient de disparaître avec les an-nées. Nous avons donc mené nos recherches parmi les anciens bailleulois et avons retrouvé la quasi totalité de ces chansons à l’exception de la sixième.

Ainsi, espérons que ces airs retrouvent leur place d’honneur dans le répertoire chanté du car­naval bailleulois pour la postérité.


                                     
   
       
       

Picolissimo et ses aides au café de la gare

           
                                     
 

Le char de la société des quêteurs 1933

                 
   
     

Société des quêteurs

                   

Toute c'est images et textes provienne du livre "Bailleul société philantropique " réalisé par Claude Belpalme, Stéphane Deheegher et Bernard Dehaudt.Merci à eux de nous faire découvrire l'histoire du carnaval de Bailleul et Des airs Bailleulois.